LES FOURRAGÈRES 

 

 

 – MINISTÈRE DE LA GUERRE – 
 LISTE DES RÉGIMENTS ET UNITÉS AYANT REÇU LA FOURRAGÈRE 
 AU TITRE DE LA GUERRE 1914-1918 

( Compilation non exhaustive )

Source :
Bibliothèque nationale de France

 

 

FOURRAGÈRE DOUBLE AUX COULEURS DES RUBANS
DE LA LÉGION D'HONNEUR ET DE LA CROIX DE GUERRE

 

 

LE RÉGIMENT DE MARCHE DE LA LÉGION ÉTRANGÈRE
J.O. du 7 janvier 1919 - Page 221

1° Chargé, le 9 mai, sous les ordres du lieutenant-colonel Cot, d'enlever à la baïonnette une position allemande très fortement retranchée, s'est élancé à l'attaque, officiers en tête, avec un entrain superbe, gagnant d'un seul bond plusieurs kilomètres de terrain, malgré une très vive résistance de l'ennemi et le feu violent de ses mitrailleuses. — ( Ordre n° 102 du 8 septembre 1915. )

2° Pendant les opérations du 20 septembre au 17 octobre 1915, sous le commandement du lieutenant-colonel Cot, a fait preuve des plus belles qualités de courage, d'entrain et d'endurance. Le 28 septembre, avec un admirable esprit de sacrifice, s'est lancé à l'assaut d'une position qu'il fallait enlever à tout prix et, malgré le feu extrêmement dense des mitrailleuses ennemies, est parvenu jusque dans les tranchées allemandes. — ( Ordre n° 478 du 30 janvier 1916. )

3° Le 25 septembre 1915, s'est élancé à l'assaut des positions ennemies avec un entrain et un élan superbes, faisant de nombreux prisonniers et s'emparant de plusieurs mitrailleuses. — ( Ordre n° 478 du 30 janvier 1916. )

4° Sous l'énergique commandement de son chef, le lieutenant-colonel Cot, le régiment de marche de la légion étrangère, chargé, le 4 juillet 1916, d'enlever un village fortement occupé par l'ennemi, s'est élancé à l'attaque avec une vigueur et un entrain remarquables, a conquis le village à la baïonnette, brisant la résistance acharnée des Allemands et s'opposant ensuite énergiquement à toutes les contre-attaques de renforts amenés dans la nuit du 4 au 5 juillet 1916. A fait 750 prisonniers dont 15 officiers et pris des mitrailleuses. — ( Ordre général n° 385 du 27 août 1916. )

5° Merveilleux régiment qu'animent la haine de l'ennemi et l'esprit de sacrifice le plus élevé. Le 17 avril, sous les ordres du lieutenant-colonel Duriez, s'est élancé à l'attaque contre un ennemi averti et fortement retranché et lui a enlevé ses premières lignes. Arrêté par des mitrailleuses et malgré la disparition de son chef, mortellement touché, a continué l'opération par un combat incessant de jour et de nuit, jusqu'à ce que le but assigné fût atteint. Combattant corps à corps pendant cinq jours et malgré de lourdes pertes et des difficultés considérables de ravitaillement, a enlevé à l'ennemi plus de deux kilomètres carrés de terrain. A forcé, par la vigueur de cette pression continue, les Allemands à évacuer un village fortement organisé, où s'étaient brisées toutes nos attaques depuis plus de deux ans. — ( Ordre n° 809 du 7 mai 1917. )

6° Le 20 août 1917, sous l'énergique impulsion de son chef, le lieutenant-colonel Rollet, s'est élancé à l'assaut d'un village et d'un bois puissamment organisés. Malgré les difficultés du terrain, les a enlevés avec une telle fougue, qu'en dépit de nos propres barrages, il a dépassé l'objectif final qui lui avait été assigné, à près de 3 kilomètres de son point de départ. Entreprenant aussitôt une nouvelle action, qui n'avait été prévue que pour une date ultérieure et dans une direction toute différente, a fait preuve de ses belles qualités manœuvrières en se rendant maître d'une série de hauteurs, puis d'un village dont l'enlèvement avait coûté précédemment de lourds sacrifices à l'ennemi. A ainsi assuré la possession d'un front de 2 kilomètres 500 et la capture de 680 prisonniers, de 8 canons et de nombreuses mitrailleuses. — ( Ordre du 20 septembre 1917. )

7° Le 26 avril 1918, sous le commandement du lieutenant-colonel Rollet, animé d'une indomptable énergie et du plus bel esprit de sacrifice, s'est magnifiquement élancé à l'attaque du bois de Hangard et du plateau au sud de Villers-Bretonneux, remplissant sa mission malgré une résistance opiniâtre de l'ennemi. S'est cramponné ensuite au terrain conquis, résistant successivement à cinq contre-attaques, maintenant intégralement les gains de la journée et contribuant, par son héroïsme, à briser la ruée de l'ennemi. — ( Décision du général commandant en chef, du 8 juillet 1918. )

8° Magnifique régiment, qui, sous les ordres de son chef, le lieutenant-colonel Rollet, dans la dure période du 28 mai au 20 juillet 1918, vient de rehausser encore sa réputation par sa vaillance, son énergie et sa ténacité. Les 30 et 31 mai, a arrêté net la ruée ennemie et maintenu intégralement ses positions. Le 12 juin, avec des effectifs extrêmement réduits, a réussi à briser une attaque ennemie très supérieure en nombre et a causé à l'ennemi des pertes considérables. Le 18 juillet, a enlevé, avec un entrain merveilleux, une succession de positions puissamment fortifiées. A ainsi atteint d'un seul élan son objectif situé à près de quatre kilomètres des premières lignes, capturant plus de 450 prisonniers, 20 canons et un nombre considérable de mitrailleuses et de minenwerfer. Dans la nuit du 19 au 20 juillet, a mis une fois de plus en valeur ses incomparables qualités manœuvrières en débordant par le nord un ravin où l'ennemi avait accumulé de nombreuses défenses, faisant tomber toutes les résistances et réalisant ainsi une avance totale de près de 11 kilomètres. S'est maintenu énergiquement sur la position conquise en dépit des violentes contre-attaques ennemies. — ( Décision du général commandant en chef, du 27 août 1918. )

9° Régiment d'élite, qui, au cours des opérations du 27 août au 16 septembre 1918, sous le commandement de son remarquable chef, le lieutenant-colonel Rollet, vient d'affirmer une fois de plus ses hautes qualités militaires. Le 2 septembre, au mépris des feux croisés de mitrailleuses qui fauchent ses vagues d'assaut, il progresse jusqu'à son objectif qu'il atteint et organise ; il s'y maintient, repoussant de puissantes contre-attaques. Du 3 au 13 septembre, par des combats incessants nuit et jour, dans une atmosphère saturée de gaz, sous de violents bombardements et des rafales de mitrailleuses, pied à pied, à la grenade, il pousse ses lignes en avant, en un effort d'une héroïque constance. Le 14 septembre, avec une fougue admirable, après douze jours de lutte très dure, il enlève un des saillants réputés inexpugnables de la ligne Hindenburg, y cueille plus de 500 prisonniers, des canons et une grande quantité de matériel. — ( Décision du général commandant en chef, du 27 octobre 1918. )

LE RÉGIMENT D'INFANTERIE COLONIALE DU MAROC
J.O. du 7 janvier 1919 - Page 221

1° Sous le commandement du lieutenant-colonel Larroque, le régiment a mené dans les journées des 17, 18 et 21 décembre, de nombreuses attaques. Il s'y est conduit de la façon la plus glorieuse, sans s'occuper de ses pertes. — ( Ordre n° 293 du 12 janvier 1915. )

2° Sous le commandement de son chef, le lieutenant-colonel Régnier, a conquis pied à pied, puis dans un magnifique assaut les deux tiers d'un village ruiné très important pour la défense où l'ennemi était formidablement retranché. Un pâté de maisons formant réduit, restait encore aux mains de l'ennemi, le régiment colonial du Maroc qui devait être relevé, a spontanément demandé à rester sur le terrain jusqu'à ce qu'il eut achevé son œuvre. A complété brillamment la conquête du village dans la nuit suivante. A remarquablement organisé la défense des ruines du village dont la conquête a été intégralement maintenue. — ( Ordre n° 358 du 25 août 1916. )

3° Croix de la Légion d'honneur conférée par décret du 13 novembre 1916. ( Journal officiel du 16 novembre. )

4° Le 15 décembre 1916, sous l'énergique commandement du lieutenant-colonel Régnier, qui, blessé la veille, avait refusé de se laisser évacuer, a, d'un seul et irrésistible élan, enfoncé les lignes ennemies sur une profondeur de 2 kilomètres, enlevant successivement plusieurs tranchées, deux ouvrages et un village fortifié, capturant 815 prisonniers, dont 20 officiers et prenant ou détruisant 16 canons, 10 canons de tranchée, 23 mitrailleuses et un nombreux matériel de guerre. — ( Ordre du 2 août 1917. )

5° Régiment d'élite. Sous l'énergique commandement du lieutenant-colonel Debailleul, a, le 23 octobre 1917, par une manœuvre audacieuse, difficile et remarquablement exécutée, encerclé et enlevé de haute lutte les carrières de Bohéry ; s'est emparé ensuite des lignes de tranchées du Chemin-des-Dames que la garde prussienne avait l'ordre de défendre à tout prix puis, progressant encore sous un feu violent d'artillerie et de mitrailleuses, sur une profondeur de plus de deux kilomètres et demi, malgré des pertes sensibles, a atteint, avec un entrain admirable tous ses objectifs, infligeant à l'ennemi de lourdes pertes, capturant 950 prisonniers dont 14 officiers, 10 canons dont 2 de gros calibre, 36 mitrailleuses et un nombreux matériel de guerre. — ( Ordre du 13 novembre 1917. )

6° Régiment d'élite, comptant parmi les meilleurs de l'armée française, le régiment d'infanterie coloniale du Maroc vient d'ajouter, sous le commandement du lieutenant-colonel Modat, une nouvelle page à sa brillante histoire militaire en enrayant la ruée ennemie sur une partie du front d'une importance capitale. En particulier, le 30 mars 1918, a effectué une contre-attaque audacieuse, magnifiquement réussie, qui a permis de rétablir le front, faisant subir des pertes énormes à l'ennemi et amenant la capture de 785 prisonniers, de 50 mitrailleuses et de plus de 1.000 fusils. — ( Ordre du 15 mai 1918. )

7° Splendide régiment dont la valeur et l'entrain sont légendaires. Les 18 et 19 juillet 1918, le régiment colonial du Maroc, renforcé par le bataillon Loynet, du 8e régiment de tirailleurs, sous l'énergique commandement du lieutenant-colonel Modat, est parti à l'assaut avec une fougue irrésistible, refoulant l'ennemi sur une profondeur de sept kilomètres, malgré une résistance acharnée, et lui capturant 825 prisonniers dont 19 officiers, 24 canons, 120 mitrailleuses et un nombreux matériel. — ( Décision du général commandant en chef, du 27 août 1918. )

8° Régiment d'une bravoure légendaire, qu'anime un esprit offensif hors de pair. Sous les ordres du lieutenant-colonel Modat, vient de se distinguer au cours des combats des 20, 21, 22 et 23 août 1918, en enlevant dans un magnifique assaut la zone de résistance ennemie qui lui était assignée. Puis, par une manœuvre audacieuse, brillamment exécutée, a occupé le village constituant son premier objectif et s'y est maintenu en flèche à deux kilomètres du restant de la ligne. Continuant sa progression opiniâtre pendant l'après-midi et les deux journées suivantes, a conquis deux villages et plusieurs bois fortement défendus. A ainsi réalisé une avance totale de quatorze kilomètres, faisant 1,037 prisonniers dont 24 officiers et capturant 20 canons, 8 minenwerfer et 76 mitrailleuses. — ( Décision du général commandant en chef, du 28 septembre 1918. )

9° Au cours d'une progression victorieuse, marquée par quatre jours de combats acharnés, sous le commandement du lieutenant-colonel Modat, a encore surpassé ses précédents exploits. Chargé, le 20 septembre 1918, de la conquête de la butte du Mesnil et du plateau de Gratreuil, le régiment a successivement engagé, sous les ordres du commandant Dorey, du capitaine Alexandre et du commandant Marcaire, ses trois bataillons qui, manœuvrant avec une extrême vigueur, ont progressé sans trêve, tenant tête aux contre-attaques furieuses de l'ennemi, lui infligeant de lourdes pertes et le repoussant au-delà du village de Vieux, à plus de 11 kilomètres de la base de départ. A capturé, au cours de cette avance, 934 prisonniers dont 27 officiers, 31 canons, 19 minenwerfer et 189 mitrailleuses. — ( Décision du général commandant en chef, du 4 novembre 1918. )

 

 

 

FOURRAGÈRE A LA COULEUR DU RUBAN
DE LA LÉGION D'HONNEUR

 

 

INFANTERIE

 

 

8e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 23 octobre 1919 - Page 11737

1° Grâce à l'impulsion du colonel Lévi, commandant la 4e brigade d'infanterie sous le commandement énergique de son chef le lieutenant-colonel Roubert qui avait déclaré : « Nous tiendrons jusqu'à la mort », a résisté pendant trois jours aux attaques furieuses de l'ennemi préparées par un déluge de projectiles de gros calibre et n'a pas perdu un pouce de terrain malgré des pertes sensibles. — ( Ordre n° 97 du 13 avril 1916. )

2° Sous l'énergique impulsion de son chef, le lieutenant-colonel Roubert, dans une série de combats acharnés, menés sans interruption du 12 au 20 septembre 1916, s'est emparé de haute lutte d'un bois fortement organisé et de deux lignes de tranchées, puis exécutant un changement de direction sur un terrain battu de toutes parts et hérissé de défenses ennemies, a organisé une nouvelle ligne à près de deux kilomètres de ses tranchées de départ. Ramené en première ligne, le 30 septembre, a encore enlevé, du 1er au 5 octobre, toute une organisation défensive ennemie, faisant preuve jusqu'au bout, malgré les pertes subies, malgré les fatigues épuisantes de deux périodes de combat, d'un élan irrésistible et d'une ténacité indomptable. A fait plus de 400 prisonniers et pris 20 mitrailleuses. — ( Ordre n° 403 du 21 octobre 1916. )

3° Régiment d'élite qui vient d'affirmer à nouveau dans les Flandres, sous l'impulsion du lieutenant-colonel Duffour, ses hautes qualités militaires. Le 16 août 1917, franchissant par surprise un cours d'eau marécageux battu par les mitrailleuses allemandes, s'est élancé avec un superbe entrain à l'assaut des solides organisations où l'ennemi se maintenait malgré le bombardement. A su faire tomber par la manœuvre, les points de résistance qui se révélaient, a conquis et gardé tous ses objectifs, capturant 7 canons, 9 mitrailleuses et de nombreux prisonniers. — ( Décision du général commandant en chef, du 5 octobre 1917. )

4° Magnifique régiment au glorieux passé, ardente unité de combat qui a participé joyeusement à l'offensive du 9 octobre 1917. Sous l'énergique impulsion de son chef, le lieutenant-colonel Duffour, a forcé, sous le feu de l'ennemi, le passage d'un cours d'eau marécageux et conquis avec un élan irrésistible et un admirable entrain une zone de terrain de 2,000 mètres de profondeur, capturant de nombreux prisonniers, 24 mitrailleuses, 5 canons de tranchées, 3 canons de campagne et un important matériel. S'est maintenu sur ces objectifs malgré deux violentes contre-attaques et a organisé une nouvelle position, dans un terrain détrempé par les pluies sous des bombardements meurtriers, en liaison intime avec l'armée britannique dont il couvrait l'aile gauche. — ( Décision du général commandant en chef, du 6 décembre 1917. )

5° Valeureux et fier régiment qu'animent la plus belle ardeur combative et le plus noble esprit de sacrifice. Vient de donner, sous l'énergique impulsion de son chef, le lieutenant-colonel Gégonne, de nouvelles preuves de ses vertus militaires et de sa remarquable endurance. Du 1er au 6 juin 1918, jeté soudainement dans la bataille à un moment critique, a repris à l'ennemi par une brillante contre-attaque l'important point d'appui de Vertefeuille et s'y est maintenu contre tous les retours offensifs de l'ennemi attaquant en masse. Puis, malgré les fatigues causées par deux mois de lutte continue sur la rive gauche de l'Ourcq ; a mené joyeusement en première ligne, pendant cinq jours et cinq nuits de lutte ininterrompue, du 18 au 24 juillet 1918, l'offensive de la division d'infanterie contre un ennemi tenace, lui capturant au total 800 prisonniers, plus de 200 mitrailleuses, 5 canons et un important matériel, et réalisant en neuf jours de combats une avance continue de 21 kilomètres. — ( Décision du général commandant en chef, du 27 août 1918. )

6° Régiment chargé d'une attaque dans un secteur particulièrement difficile. A réussi une première fois, le 11 avril 1917, à reconnaître le bastion fortement défendu qu'il devait attaquer. Puis, le 16 avril, s'est lancé à l'attaque sous l'énergique impulsion de son chef, le lieutenant-colonel Roubert, a enlevé le premier objectif sous un feu violent de mitrailleuses et un tir de barrage intense de gros calibre. Malgré des pertes sensibles, surtout en officiers, s'est maintenu dans la position conquise pendant trois jours sous un bombardement continu et violent et a repoussé plusieurs contre-attaques sans perdre un pouce de terrain jusqu'au moment où il a été relevé. — ( Ordre du 4 octobre 1919. )

23e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 17 janvier 1919 - Page 650

1° Sous le commandement du lieutenant-colonel Sohier, chargé d'enlever une position puissamment fortifiée, s'est précipité sur les tranchées ennemies au travers de tirs de barrage extrêmement violents de l'artillerie adverse. Dans son ardeur, a même dépassé les objectifs qui lui étaient fixés, s'est rendu maître en quelques minutes de toutes les organisations ennemies, faisant plus de huit cents prisonniers, dont onze officiers, et s'emparant d'un butin considérable, dont six mitrailleuses. A maintenu tous ses gains malgré un violent bombardement. — ( Ordre n° 43 du 5 août 1915. )

2° Le 16 avril 1917, le 23e régiment d'infanterie, sous le commandement du lieutenant-colonel Brindel, enlève avec un entrain admirable une position puissamment fortifiée, puis, avec un esprit de manœuvre remarquable, franchit un canal sous un feu violent, enlève une partie de village fortement organisée et atteint, en peu de temps, sous un violent bombardement, tout l'objectif qui lui était assigné, capturant plus de neuf cents prisonniers, dont trente officiers, deux canons, dix-neuf mitrailleuses, sept minenwerfer et un matériel considérable. — ( Ordre du 1er mai 1917. )

3° Régiment d'attaque de premier ordre, très manœuvrier et où les actions d'éclat individuelles ne se comptent plus. A, sous l'énergique commandement de son chef, le lieutenant-colonel Bienaymé, pris une part brillante à l'offensive de juillet 1918 ; a emporté notamment les villages d'Ancienville, de Chouy, d'Oulchy-le-Château et talonné l'ennemi dans de durs combats d'avant-garde, jusqu'à la Vesle. A combattu pendant dix-huit jours sans répit, progressant de trente-huit kilomètres, prenant plus de quatre cents prisonniers, trois canons, un grand nombre de mitrailleuses, et délivrant soixante-dix Français. — ( Décision du général commandant en chef, du 27 août 1918. )

4° Régiment d'un moral élevé, possédant un esprit offensif poussé au plus haut degré. Sous le commandement provisoire du chef d'escadrons Mascarel, a soutenu, pendant onze jours une lutte opiniâtre et ininterrompue, contre des troupes ennemies de la garde, choisies pour défendre à tout prix une position importante. Malgré des pertes sévères et d'énormes difficultés de terrain, a brisé successivement toutes les résistances, faisant preuve d'une énergie et d'un entrain dignes des plus grands éloges. Dans un suprême élan, s'est emparé de la dernière position, qualifiée par l'ennemi de « pierre angulaire » de sa défense. — ( Décision du général commandant en chef, du 15 octobre 1918. )

5° Le 14 octobre 1918, chargé, sous le commandement provisoire du chef d'escadrons Mascarel, de déborder Roulers par le sud, a rempli complètement sa mission. Masquant la lisière sud de la ville par un bataillon, a attaqué avec les deux autres sans s'inquiéter des dangers d'une attaque de flanc ; s'est emparé des lignes de communication de l'ennemi, l'obligeant ainsi à un recul précipité. A continué la poursuite les 15, 16 et 17 octobre avec la même ardeur, réalisant une avance en profondeur de seize kilomètres et capturant trois cent quatre-vingt-dix Allemands dont sept officiers, plus de soixante mitrailleuses, des minenwerfer et fusils antitanks. — ( Décision du général commandant en chef, du 17 novembre 1918. )

6° Régiment hors de pair qui, sous le commandement du lieutenant-colonel Œchmichen, a fait preuve, une fois de plus, du 30 octobre au 10 novembre 1918, d'un allant magnifique et de la plus grande habilité manœuvrière. Sous le feu de l'ennemi, a franchi, avec des moyens de fortune, l'Escaut débordé ; a conquis de haute lutte des hauteurs énergiquement défendues, ouvrant ainsi le chemin au corps voisin et assurant le débouché de sa division malgré plusieurs tentatives d'arrêt faites par l'ennemi et sans vouloir attendre la relève qui lui était annoncée. Au cours de son avance de vingt-cinq kilomètres, a capturé des prisonniers, un canon, de nombreuses mitrailleuses et un matériel considérable. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées de l'Est, du 9 décembre 1918. )

26e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 13 décembre 1918 - Page 10725

1° Comprise dans la citation collective ci-après : La 22e brigade comprenant provisoirement le 26e régiment d'infanterie et le ..., s'engageant à fond, avec la plus belle vaillance que tous lui connaissent, a, par son intervention, rétabli une situation délicate, méritant une fois de plus sa réputation de troupe brave et bien commandée. — ( Ordre du 19 novembre 1914. )

2° Comprise dans la citation collective ci-après : Le 20e corps d'armée, comprenant les 26e régiment d'infanterie et les ... : Pendant les journées des 26 et 27 septembre 1914, sur toutes les parties du front où il a été employé, le 20e corps a toujours su progresser et entraîner la progression de ses voisins. Le 28, il a résisté aux attaques les plus furieuses et il a trouvé dans son ardeur assez de ressources pour passer à son tour à l'offensive, le 29 au matin. Le général commandant l'armée est heureux de féliciter le 20e corps. Dans l'Ouest, comme précédemment dans l'Est, ce corps ne cesse de montrer les plus hautes qualités manœuvrières, une endurance qui ne se dément pas, une vigueur et un entrain que rien ne saurait abattre. — ( Ordre du 29 septembre 1914. )

3° Au cours des opérations sur l'Aisne, en avril 1917, sous le commandement du lieutenant-colonel Salles, a enlevé d'un premier élan tous ses objectifs, progressant de plus d'un kilomètre, s'emparant de trois canons et d'un important matériel. Pendant six jours de combats ininterrompus, a conservé ses positions, malgré des contre-attaques violentes et répétées de l'ennemi, organisant et élargissant le terrain conquis. — ( Ordre du 3 janvier 1918. )

4° Sous le brillant et énergique commandement du lieutenant-colonel Morel, a mené, le 28 juin 1918, une attaque des plus brillantes et parfaitement réussie, s'emparant de deux villages et de hauteurs vigoureusement défendues, les conservant ensuite en dépit de la réaction d'artillerie et de deux contre-attaques. A fait près de trois cents prisonniers dont plusieurs au cours des contre-attaques ennemies et capturé un nombreux matériel. — ( Décision du général commandant en chef, du 23 août 1918. )

5° Une unité au moral splendide, foyer ardent des plus belles vertus militaires. Sous les ordres de son chef le lieutenant-colonel Morel, dont l'âme de soldat a su s'identifier à celle de son régiment, au point qu'un même souffle anime le chef et sa troupe, a, de nouveau, le 18 juillet 1918, affirmé sa complète maîtrise sur l'ennemi, brisant toutes les résistances qui lui étaient opposées, conquérant, en quelques heures, la totalité de ces objectifs et capturant plus de 1,000 prisonniers et un butin considérable, dont 32 canons et plus de 100 mitrailleuses. — ( Décision du général commandant en chef, du 27 août 1918. )

6° Le 20 août 1918, sous les ordres du lieutenant-colonel Morel, s'est élancé à l'attaque avec une fougue irrésistible et un ordre admirable, a gagné, en deux heures et demie, quatre kilomètres de terrain, faisant environ 500 prisonniers, s'emparant de 10 canons, 13 minenwerfer, 100 mitrailleuses ainsi que d'un armement et d'un matériel considérables. — ( Décision du général commandant en chef, du 30 septembre 1918. )

152e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 6 octobre 1918 - Page 8692

1° A, sous les ordres du chef de bataillon Jacquemot, fait preuve d'une vaillance et d'une endurance au-dessus de tout éloge, en conquérant le village de Steinbach, après huit jours de lutte héroïque, de jour et de nuit, s'emparant, une à une, des maisons fortifiées, répétant les assauts au milieu des incendies, se maintenant sous un feu des plus violents dans les tranchées remplies d'eau glacée, infligeant à l'ennemi de lourdes pertes et lui enlevant une mitrailleuse et de nombreux prisonniers. — ( Ordre n° 4 du 25 janvier 1915. )

2° Commandé par le lieutenant-colonel Jacquemot, et les ...e bataillons de chasseurs, ont rivalisé d'énergie et de courage pour se rendre maîtres, après plusieurs semaines de lutte pied à pied et une série d'assauts à la baïonnette, de tous les retranchements accumulés par l'ennemi sur la position de l'Hartmannswillerkopf. — ( Ordre n° 26 du 3 avril 1915. )

3° Sous la direction du lieutenant-colonel Semaire, a enlevé le 15 octobre, à la suite d'une lutte acharnée, un village puissamment organisé et s'est emparé de deux cents prisonniers et de trois mitrailleuses ; a maintenu intacte pendant huit jours l'occupation du terrain conquis, malgré le plus intense des bombardements et la violence des contre-attaques ennemies qui se sont répétées jusqu'à trois fois le même jour. Avait déjà, le 3 septembre, atteint d'un seul élan les objectifs qui lui avaient été assignés et fait de nombreux prisonniers. — ( Ordre n° 425 du 4 décembre 1916. )

4° Sous les ordres du lieutenant-colonel Barrard, a, le 22 mai 1917, enlevé d'un seul bond et en quelques minutes avec deux de ses bataillons le plateau des Casemates et pris une centaine de prisonniers, faisant comme toujours preuve du plus bel entrain et de la plus belle énergie. A de nouveau, le 25 juin, pris part à l'attaque du plateau d'Hurtebise, atteignant ses objectifs d'un seul élan et contribuant à la prise d'une grotte où l'on a fait plus de 300 prisonniers. — ( Ordre du 12 juillet 1917. )

5° Engagé le 31 mai 1918, en pleine bataille, après une marche forcée et des plus pénibles, a, sous les ordres du commandant Du Bourg, en l'absence du lieutenant-colonel Meilhan, provisoirement désigné pour exercer le commandement d'un groupement supérieur, défendu pendant cinq jours de combats incessants, avec une ténacité qui ne s'est pas démentie un instant, et en faisant subir à l'ennemi de lourdes pertes, le terrain qui lui avait été confié. Le cinquième jour de l'engagement et malgré la fatigue, a exécuté une contre-attaque qui a repris la presque totalité du terrain arraché la veille par l'ennemi. — ( Décision du général commandant en chef, du 30 juillet 1918. )

6° Magnifique régiment qui, pendant huit jours de durs combats du ..., vient de fournir encore les preuves de ses vertus traditionnelles. Après que ses bataillons successivement engagés, eurent rivalisé d'audace et de ténacité dans la poursuite d'une progression victorieuse, chacun atteignant tous ses objectifs, le régiment en entier, regroupé sous le commandement de son chef, le lieutenant-colonel Meilhan, s'est porté à l'attaque d'un bois à la possession duquel l'ennemi attachait le plus grand prix, et l'a enlevé de haute lutte, capturant 242 prisonniers, 2 canons, 6 minen et un matériel important. — ( Décision du général commandant en chef, du 30 août 1918. )

153e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 23 janvier 1919 - Page 892

1° Comprise dans la citation collective ci-après : Le 20e corps d'armée, comprenant le 153e régiment d'infanterie et les ... : Pendant les journées des 26 et 27 septembre 1914, sur toutes les parties du front où il a été employé, le 20e corps a toujours su progresser et entraîner la progression de ses voisins. Le 28, il a résisté aux attaques les plus furieuses et il a trouvé dans son ardeur assez de ressources pour passer à son tour à l'offensive le 29 au matin. Le Général commandant l'armée est heureux de féliciter le 20e corps. Dans l'Ouest, comme précédemment dans l'Est, ce corps ne cesse de montrer les plus hautes qualités manœuvrières, une endurance qui ne se dément pas, une vigueur et un entrain que rien ne saurait abattre. — ( Ordre du 29 septembre 1914. )

2° Comprise dans la citation collective ci-après : La 39e division d'infanterie ( le 153e régiment d'infanterie et les ... ) : Après s'être distinguée dans toutes les grandes opérations de la campagne, s'est très brillamment comportée en mai et en septembre 1915 ; vient de se montrer à nouveau, sous le commandement de son chef, le général Nourrisson, digne de son passé, en contribuant à arrêter l'offensive allemande, du 25 février au 12 mars, et cela sous un effroyable bombardement. A cédé aux troupes qui l'ont relevée une situation nettement définie. — ( Ordre du 4 avril 1916. )

3° Sous le commandement du lieutenant-colonel Matter, merveilleux chef de corps, d'un coup d'œil et d'un entrain exceptionnels, ayant su porter au plus haut degré le moral de son régiment, engagé de nuit sur un terrain difficile dans la bataille des Monts de Flandre, en avril et mai 1918, contre un ennemi au moral fortement exalté par de récents succès, a réussi à arrêter sa progression en lui infligeant de lourdes pertes. Quelques jours après, a victorieusement repoussé une puissante attaque allemande engagée avec des forces considérables, brisant sous son feu les vagues successives des assaillants qui s'acharnaient à enlever nos organisations, clouant au sol, dans des corps à corps furieux et violents, ceux qui avaient pu pénétrer dans nos lignes, faisant subir à l'ennemi des pertes terribles. A ensuite contribué à la reprise de points d'appui fortement organisés et dont la possession était de la plus haute importance pour nous assurer la sécurité de nos positions. — ( Décision du général commandant en chef, du 10 juin 1918. )

4° Sous le commandement du lieutenant-colonel Matter, chef de corps de valeur incomparable, engagé le 28 mai sur les bords de l'Aisne, au moment où se développait une furieuse offensive de l'ennemi, a réussi, au prix des plus grands sacrifices, à interdire, sur le front qui lui était confié, les passages de l'Aisne, puis ceux de la Vesle, ne s'est replié que près d'être complètement débordé. Pendant cinq jours de combats incessants, a lutté opiniâtrement pour défendre le terrain pied à pied sans jamais se laisser entamer, passant à plusieurs reprises à la contre-attaque jusqu'au moment où il s'est établi sur une dernière position contre laquelle les efforts acharnés de l'ennemi sont venus définitivement se briser. — ( Décision du général commandant en chef, du 16 juin 1918. )

5° Régiment d'élite animé d'un ardent esprit offensif. Sous le commandement du lieutenant-colonel Matter, après avoir affirmé sa supériorité sur l'adversaire au cours de deux actions locales, a mené, pendant la bataille de juillet 1918, une poursuite vigoureuse contre un ennemi tenace, se défendant pied à pied, le talonnant sans répit, délogeant successivement ses arrière-gardes des positions d'arrêt en terrain difficile et couvert, sur lesquelles elles voulaient résister. A réussi finalement à libérer une ville importante, à rejeter l'adversaire sur une profondeur de plus de 15 kilomètres, après lui avoir capturé plus de deux cents prisonniers, une vingtaine de mitrailleuses et un matériel de guerre considérable. — ( Décision du général commandant en chef, du 10 septembre 1918. )

6° Magnifique régiment. Sous le commandement du lieutenant-colonel Matter, chef de corps doué de qualités militaires exceptionnelles : s'est brillamment comporté au cours des actions des 12 et 13 septembre 1918, ayant pour but de réduire le saillant de Saint-Mihiel, a enlevé superbement tous les objectifs qui lui étaient assignés et qui avaient résisté à tous les assauts depuis quatre années, notamment la hauteur célèbre de Montsec ; a poursuivi l'ennemi, réalisant une avance de près de 15 kilomètres en deux jours, après avoir capturé trois cent quatre-vingt-quatre prisonniers, cinquante-huit mitrailleuses, deux canons de 77, une quinzaine de canons de tranchées, ainsi qu'un matériel considérable. — ( Ordre du 21 décembre 1918. )

3e RÉGIMENT DE MARCHE DE ZOUAVES
J.O. du 14 mars 1919 - Page 2687

1° Prise d'un drapeau à l'ennemi le 19 septembre 1914.

2° Sous les ordres du lieutenant-colonel Louis, le 25 septembre 1915, s'est rué à l'assaut de tranchées allemandes avec un élan et un enthousiasme qui confinent au sublime. Bien que pris de tous les côtés par un feu formidable d'artillerie et d'infanterie, s'est enfoncé comme un coin dans les lignes ennemies qu'il a crevées sur une profondeur de 2 kilomètres. S'est emparé de onze pièces d'artillerie et de neuf mitrailleuses, a fait 400 prisonniers et ne s'est arrêté, bien qu'ayant perdu son chef et presque tous ses cadres, que lorsqu'il a été à bout de souffle. Dans toutes les circonstances où il a été engagé depuis le début de la campagne, s'est montré à la hauteur des vieux régiments de zouaves ; en Champagne il les a dépassés. Déjà, le 19 septembre 1914, il avait pris un drapeau à l'ennemi. — ( Ordre général n° 477 du 28 janvier 1916. )

3° Le 15 décembre 1916, sous le commandement du lieutenant-colonel Philippe, s'est élancé avec enthousiasme à l'assaut des tranchées allemandes, en partant d'un terrain extraordinairement difficile, sous un bombardement violent et sous le feu des mitrailleuses. A emporté, d'un seul élan, les premières positions ennemies et, grâce à une manœuvre habile, après vingt-quatre heures de combats incessants, a atteint son objectif final à 3 kilomètres du point de départ. S'est emparé de dix pièces d'artillerie, de neuf mitrailleuses en action, prises de haute lutte, de dépôts de munitions considérables, faisant en outre, plusieurs centaines de prisonniers. — ( Ordre du 5 janvier 1917. )

4° Sous les ordres du lieutenant-colonel Mondielli, par des manœuvres menées avec autant de fougue que d'habileté, a brisé toutes les résistances de l'ennemi dans les journées des 8, 9 et 10 août 1918, réalisant une progression de 22 kilomètres, enlevant de haute lutte plusieurs batteries dont les servants sont tués sur leurs pièces, n'hésitant pas à sortir de sa zone pour aider la progression des troupes voisines, montrant ainsi les plus belles qualités de camaraderie et un enthousiasme communicatif. A pris au cours de ces trois belles journées, cinquante-trois canons, dont huit de 210, six minenwerfer, plus de cinquante mitrailleuses et près de mille prisonniers, parmi lesquels un commandant de régiment avec tout son état-major. — ( Décision du général commandant en chef, du 23 septembre 1918. )

5° Régiment d'élite, sous le commandement de son brillant chef de corps, le lieutenant-colonel Mondielli, a, le 29 août 1918, assuré par sa manœuvre la prise de vive force d'une ville importante et âprement défendue. Le 30 août 1918, a emporté d'assaut un piton abrupt, faisant 200 prisonniers appartenant à trois régiments différents et capturant 43 mitrailleuses. Les 4, 6 et 7 septembre 1918, a toujours devancé l'heure prévue pour la reprise de l'attaque, collant à l'ennemi, le bousculant dans sa retraite, s'emparant d'une ville importante, franchissant un canal sous le feu de l'artillerie, au moyen de passerelles de fortune, s'arrêtant enfin après 23 kilomètres de parcours aux limites des inondations de la ligne Siegfried. — ( Décision du général commandant en chef, du 9 octobre 1918. )

6° Régiment d'élite qui a encore illustré sa tradition au cours de la campagne actuelle et notamment à Verdun. A peine retiré de glorieux combats qui lui valaient une citation à l'ordre de l'armée, a été réengagé, le 28 octobre 1918, sous le commandement du lieutenant-colonel Mondielli, devant la forte position de Le Hérie-la-Viéville. A donné une nouvelle preuve de ses qualités militaires hors de pair, au cours d'une semaine de combats acharnés, après lesquels, le 5 novembre 1918, il s'est lancé à la poursuite, a talonné l'ennemi, de jour et de nuit, débouchant en Belgique, le 9 novembre, a obligé les Allemands à abandonner un important matériel, luttant avec âpreté jusqu'au dernier moment, dans une localité où il a fait des prisonniers, et prend une mitrailleuse en action, le 11 novembre. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef, du 3 février 1919. )

4e RÉGIMENT DE MARCHE DE ZOUAVES
J.O. du 22 mai 1918 - Page 4466

1° A donné à Verdun de nouvelles marques de la valeur dont il avait fait preuve depuis le commencement de la guerre, notamment à Steenstraete et sur l'Yser. Pendant la période du 5 au 17 août 1916, sous le commandement énergique du lieutenant-colonel Richaud, a arrêté une attaque en force exécutée par l'ennemi contre un objectif important ; a harcelé ensuite l'adversaire pendant douze jours consécutifs, par des contre-attaques répétées, lui enlevant de haute lutte plusieurs centaines de mètres de tranchées, trois mitrailleuses et de nombreux prisonniers valides. — ( Ordre n° 404 du 22 septembre 1916. )

2° Chargé d'enlever deux positions ennemies successivement, sur un front de 800 mètres, et une profondeur de plus d'un kilomètre, habilement dirigé par son chef, le lieutenant-colonel Richaud, a accompli sa mission en moins de quatre heures avec sa froide bravoure habituelle, faisant plus de 1,500 prisonniers, dont 45 officiers, capturant 10 mitrailleuses. A arraché ce cri d'admiration d'un officier supérieur allemand fait prisonnier au cours de l'action : « Vos hommes sont les plus beaux soldats que j'aie vus de ma vie, et c'est pour moi une consolation d'être vaincu par eux. » — ( Ordre n° 477 du 13 novembre 1916. )

3° Dans les journées des 15, 16 et 17 décembre 1916, sous les ordres du lieutenant-colonel Richaud, a brillamment enlevé tous les objectifs qui lui étaient assignés. S'est maintenu sur le terrain conquis dans une position très en flèche qu'il importait cependant de conserver, malgré les pertes et malgré les rigueurs de la température rendant très pénible le stationnement dans un terrain boueux et glacé. A fait, au cours de cette opération, 1,300 prisonniers dont 25 officiers, pris 10 mitrailleuses, 17 canons et un matériel important. — ( Ordre n° 497 du 2 août 1917. )

4° Du 18 au 26 avril 1917, appelé a tenir un secteur sur une position de la plus grande importance et dans des conditions difficiles, a harcelé constamment l'ennemi, l'a dominé et s'est emparé d'observatoires précieux. A repris, par une contre-attaque énergique et spontanée, le 25 avril, la position d'Hurtebise, dont les Allemands avaient réussi à tuer les défenseurs, le jour même où le 4e zouaves avait été relevé. Régiment au passé brillant, au moral superbe, qui sous le commandement du lieutenant-colonel Richaud, et sous l'impulsion des chefs de bataillon de Clermont-Tonnerre, Rafiniac, s'est surpassé ; il avait suffit de lui dire : « La garde impériale est devant vous » pour l'électriser. — ( Ordre du 18 août 1917. )

5° Régiment d'élite, déjà quatre fois cité à l'ordre de l'armée, dont l'élan merveilleux, la vigueur et le moral superbes, dignes du chef qui le commande, ont dominé une fois encore la garde prussienne, déjà battue à Hurtebise. Le 23 octobre 1917, sous les ordres du lieutenant-colonel Besson, ayant mission d'enlever plusieurs lignes puissamment organisées, sur une profondeur de 2 kilomètres 800, a, malgré un tir violent de contre-préparation, surgi de ses parallèles de départ et, d'un seul élan, s'est emparé du Fort de Malmaison et de tous ses objectifs, en dépit des tirs de barrage et de mitrailleuses ; les a dépassés le lendemain, faisant dans les journées des 23, 24 et 25 octobre, 600 prisonniers, prenant de nombreuses mitrailleuses et 17 canons. — ( Ordre du 13 novembre 1917. )

6° Sous les ordres du lieutenant-colonel Besson, le 4e régiment de zouaves a combattu sans répit, du 27 au 31 mars 1918, contre des forces ennemies très supérieures en nombre et constamment renouvelées. Au cours de sa résistance acharnée, a mené, malgré la fatigue, trois attaques successives, affirmant son ardeur, sa ténacité et sa ferme volonté de vaincre ; a infligé à l'ennemi des pertes extrêmement graves et lui a enlevé 40 mitrailleuses. — ( Décision du général commandant en chef, du 5 mai 1918. )

8e RÉGIMENT DE MARCHE DE ZOUAVES
J.O. du 6 octobre 1918 - Page 8692

1° Le 16 juin, sous les ordres du lieutenant-colonel Modelon, a brillamment enlevé à la baïonnette, quatre lignes de tranchées allemandes et s'y est maintenu malgré les violentes contre-attaques de l'ennemi, sous un feu intense d'artillerie et de mitrailleuses. Alerté dans son cantonnement de repos, pour reprendre ces mêmes tranchées perdues, s'en est de nouveau emparé le 22 juin par une charge à la baïonnette, menée avec un élan remarquable. — ( Ordre n° 102 du 8 septembre 1915. )

2° Le 25 septembre 1915, sous les ordres du colonel Modelon, a brillamment enlevé plusieurs lignes de tranchées allemandes et poursuivi énergiquement l'ennemi jusqu'à l'objectif indiqué, a pris à la baïonnette une batterie allemande, s'est emparé de nombreuses mitrailleuses et fait un gros butin. S'est ensuite organisé et maintenu dans un secteur des plus délicats, fournissant pendant trois semaines un effort exceptionnel, avec un entrain et une bonne humeur remarquables. — ( Ordre n° 478 du 30 janvier 1916. )

3° Sous les ordres du lieutenant-colonel Lagarde, a enlevé, le 17 avril 1917, avec un allant merveilleux, une série de hauteurs puissamment fortifiées. A ainsi atteint, d'un seul élan, l'objectif qui lui avait été fixé, faisant plus de 500 prisonniers et s'emparant de 6 canons et d'un matériel considérable ( mitrailleuses, minenwerfer de divers calibres ). Le 19 avril 1917, a arrêté net une puissante contre-attaque ennemie, faisant 15 prisonniers, s'emparant de 6 mitrailleuses et d'un canon de 150. Le 20 avril, malgré un bombardement d'une extrême violence, a brisé une nouvelle attaque ennemie menée par deux régiments, a progressé à la suite de cette attaque, faisant des prisonniers et s'emparant de 3 canons de 105. Pendant cinq jours, les zouaves du 8e, et, en particulier le 2e bataillon, sous l'énergique impulsion du commandant Durand, n'ont cessé de faire preuve d'une initiative individuelle et d'un moral qui ont fait l'admiration de tous. — ( Ordre n° 809 du 7 mai 1917. )

4° Véritable régiment d'attaque, aussi remarquable par son superbe moral que par son parfait entraînement. Vient encore, le 20 août 1917, sous les ordres du lieutenant-colonel Lagarde, de faire preuve de ses hautes qualités manœuvrières en enlevant, sur une profondeur de près de 3 kilomètres, une série d'organisations importantes. Marchant aussitôt de l'avant, les reconnaissances du 8e zouaves, vigoureusement commandées et faisant preuve de l'ardeur traditionnelle de leur régiment, ont pénétré dans des batteries ennemies où un matériel considérable a été détruit. Puis, constatant au-delà de leur objectif, la présence de batteries en action, ont poussé jusqu'à elles à travers notre propre barrage, en ont détruit les défenseurs et le matériel, malgré une énergique résistance de l'adversaire. A capturé trois cent soixante prisonniers, dix mitrailleuses, seize minenwerfer et fait sauter sept canons. — ( Ordre du 20 septembre 1917. )

5° Après avoir dans la Somme, en avril 1918, mené avec abnégation une lutte très dure, à peine reconstitué, enlevé de ses cantonnements de repos et jeté dans la mêlée en quelques heures, a, sous les ordres du lieutenant-colonel Lagarde, pendant les journées des 29 et 30 mai 1918, opposé aux masses allemandes un mur inébranlable, et, par les heureuses dispositions de son chef, par la valeur et l'esprit de sacrifice déployé par chacun, a largement contribué à enrayer l'avance ennemie. — ( Décision du général commandant en chef, du 13 juillet 1918. )

6° Magnifique régiment, confiant dans sa force, fier de son passé et sûr de la victoire. Le ..., sous les ordres du commandant Callais, après une marche d'approche d'une longueur égale, s'est enfoncé de quatre kilomètres dans les lignes allemandes, balayant, dans son élan impétueux, toutes les résistances que lui opposait un ennemi acharné. Arrivé à l'objectif normal qui lui était assigné, a essayé deux fois dans la même journée de le dépasser. A réussi le ..., dans un élan irrésistible, à progresser encore, portant ainsi son avance totale à près de onze kilomètres. Le ..., a opposé aux très violentes contre-attaques de l'ennemi, l'énergie farouche d'une troupe décidée à la victoire et au sacrifice et a conservé intégralement les positions conquises. A capturé 20 canons, plusieurs centaines de prisonniers, un nombre considérable de mitrailleuses lourdes et légères et de minenwerfer. — ( Décision du général commandant en chef, du 27 août 1918. )

9e RÉGIMENT DE MARCHE DE ZOUAVES
J.O. du 23 janvier 1919 - Page 893

1° La 3e brigade marocaine ( 9e régiment de marche de zouaves et le ... ) : N'a cessé de se distinguer, depuis le début de la campagne, vient, sous les ordres du général Cherrier et des lieutenants-colonels Cazenove et Mingasson, de faire preuve d'une persévérance et d'un entrain héroïques, en enlevant à l'ennemi, par une lutte pied à pied qui a duré plus de seize jours, tous les points d'appui fortifiés, qu'il tenait à l'ouest du canal de l'Yser, le rejetant définitivement sur la rive orientale, lui infligeant d'énormes pertes et lui faisant de nombreux prisonniers. — ( Ordre du 25 mai 1915. )

2° Comprise dans la citation collective ci-après : La 153e division d'infanterie ( 9e régiment de zouaves et les ... ) : Après avoir montré, sous les ordres du général Deligny un esprit d'offensive très remarquable, les 24, 25 et 26 février 1916, a fait preuve, les jours suivants, d'une ténacité, d'une endurance, d'un entrain, d'une volonté de ne rien céder à l'ennemi, au-dessus de tout éloge. A tenu, pendant onze jours consécutifs, nuit et jour, un terrain découvert, sans relève possible, sous un effroyable bombardement de tous calibres, un secteur dont elle n'a pas perdu un pouce, et dont elle ne sortait que pour tenter des contre-attaques en vue d'arrêter l'offensive ennemie. — ( Ordre du 24 mars 1916. )

3° Après avoir, le 14 juin 1918, rétabli une situation précaire en s'emparant d'un très gros village, a mené, le 22 du même mois, sous les ordres du lieutenant-colonel Gross, et avec une joyeuse ardeur, une attaque pleine de fougue et entièrement réussie, réalisant deux kilomètres de gain en profondeur, s'emparant des meilleurs observatoires ennemis, capturant plus de deux cents prisonniers, de nombreuses mitrailleuses et un matériel considérable. — ( Décision du général commandant en chef, du 23 août 1918. )

4° Régiment d'élite : a, sous les ordres du chef de bataillon de Marsay, pris, à la bataille du 18 au 21 juillet 1918, la part la plus glorieuse réalisant une progression de huit kilomètres, capturant plusieurs batteries, de nombreuses mitrailleuses, plusieurs centaines de prisonniers et infligeant à l'ennemi de fortes pertes. — ( Décision du général commandant en chef, du 23 septembre 1918. )

5° Encore tout frémissant de ses récents succès, oublieux de ses pertes et ne gardant de la bataille dont il sortait, qu'un souvenir de gloire, le 9e régiment de zouaves, sous le commandement du chef de bataillon de Marsay se jette dans la mêlée avec sa coutumière ardeur. En trois jours il repousse l'ennemi sur 20 kilomètres de profondeur, brisant les résistances, s'emparant de deux villages, capturant trois cents prisonniers et un nombreux matériel, prenant ainsi la part la plus brillante à une grande victoire. — ( Décision du général commandant en chef, du 23 septembre 1918. )

6° Régiment d'élite qui, sous l'énergique commandement du lieutenant-colonel Rozet, a, du 30 septembre au 9 octobre 1918, montré d'exceptionnelles qualités de bravoure, d'endurance et d'audace, s'emparant dans les deux premières journées d'un village et de positions âprement défendues, poursuivant ensuite l'ennemi sans répit sur plus de 12 kilomètres, lui enlevant de vive force le passage d'une double ligne d'eau ( large rivière et canal latéral ) et d'un village dont il a pris ou tué les défenseurs, pour assurer à l'armée la possession d'une tête de pont dont il a maintenu l'occupation malgré deux contre-attaques. A capturé, pendant ces opérations plusieurs centaines de prisonniers et un important matériel. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l'Est, du 25 décembre 1918. )

4e RÉGIMENT MIXTE DE ZOUAVES ET TIRAILLEURS
J.O. du 13 décembre 1918 - Page 10724

1° Le 24 octobre 1916, sous l'énergique commandement du lieutenant-colonel Vernois, a enlevé, d'un élan admirable, les premières tranchées allemandes, puis, successivement l'ouvrage et la ferme de Thiaumont ; a inscrit une page glorieuse à son histoire en s'emparant, dans un irrésistible assaut, du village de Douaumont. — ( Ordre général n° 477 du 13 novembre 1916. )

2° Le 15 décembre 1916, sous l'habile et énergique commandement du lieutenant-colonel Vernois, a, d'un magnifique élan, enfoncé les lignes allemandes sur une profondeur de 2 kilomètres, s'emparant, malgré une vive résistance de l'ennemi, de trois organisations successives fortement retranchées, capturant 1,038 prisonniers dont 27 officiers et prenant ou détruisant 5 canons de 77, 10 canons de tranchée et un nombreux matériel de guerre. — ( Ordre du 5 janvier 1917. )

3° Sous l'énergique commandement du lieutenant-colonel Vernois, a attaqué, le 23 octobre 1917, des positions ennemies puissamment organisées et sur lesquelles la garde prussienne avait l'ordre de tenir à tout prix ; a enlevé, d'un splendide élan, plusieurs lignes de tranchées solidement défendues, puis manœuvrant avec vigueur vers un deuxième objectif et brisant la résistance opiniâtre de l'adversaire, s'est emparé, après plusieurs combats corps à corps, de la moitié Est du village de Chavignon, réalisant ainsi une avance de plus de 3 kilomètres. A fait, au cours de sa progression, 900 prisonniers dont 18 officiers des régiments de la garde prussienne, a capturé 10 canons, 12 minenwerfer, 26 mitrailleuses et une grande quantité d'armes, de munitions et de matériel. — ( Ordre du 13 novembre 1917. )

4° Les 28 et 29 mars 1918, sous le commandement du lieutenant-colonel Vernois, a défendu avec la plus grande énergie les positions confiées à sa garde, repoussant victorieusement et après de violents corps à corps, toutes les tentatives faites par un ennemi agressif pour déboucher de ses positions et s'emparer de la station de Roye-sur-Matz, gagnant même du terrain au nord de ce dernier village, interdisant à ce même ennemi, les 30 et 31 mars, d'étendre son attaque vers l'Est, lui infligeant des pertes sanglantes et facilitant, par l'énergie de sa défense et la vigueur de ses contre-attaques locales, le retour offensif d'un corps voisin. — ( Décision du général commandant en chef, du 20 août 1918. )

5° Régiment d'élite qui a montré une fois de plus qu'on pouvait entièrement compter sur lui. Le 18 juillet 1918, énergiquement commandé par le chef de bataillon Dhomme, renforcé par le bataillon Deranque, du 8e tirailleurs, est parti à l'assaut avec un entrain merveilleux, brisant toutes les résistances, refoulant l'ennemi sur une profondeur de 7 kilomètres, lui faisant subir des pertes cruelles et capturant 950 prisonniers, 26 canons, 150 mitrailleuses et un nombreux matériel. — ( Décision du général commandant en chef, du 27 août 1918. )

6° Régiment d'élite. Sous le commandement du colonel Vernois, est parti à l'attaque, les 18 et 20 août 1918, avec un entrain merveilleux. Arrêté un moment par l'ennemi qui occupait une position formidablement défendue par des mitrailleuses en nombre considérable, et qui lui causait des pertes sévères, l'a manœuvré et obligé à une retraite précipitée. Continuant la poursuite, est arrivé au bord de la rivière sur les talons de l'ennemi, l'empêchant de détruire les passerelles qu'il y avait installées, réalisant ainsi une avance de près de 10 kilomètres, faisant plus de 100 prisonniers, s'emparant de 2 canons et d'un matériel considérable. — ( Décision du général commandant en chef, du 30 septembre 1918. )

2e RÉGIMENT DE MARCHE DE TIRAILLEURS
J.O. du 14 mars 1919 - Page 2686

1° Le 25 septembre, aux ordres du colonel Bourgue, après avoir, en face d'objectifs particulièrement difficiles, fourni six compagnies à l'assaut des premières vagues, a gagné d'un élan sous les tirs de barrage et les feux de mitrailleuses, une position très avancée par rapport aux unités voisines. A fourni trois attaques dans la journée du 26, marquant deux fois un progrès nouveau, parvenant au contact de la deuxième position ennemie et prenant deux canons. Est resté en ligne jusqu'au 1er octobre sous un feu très dur d'artillerie lourde, organisant énergiquement et solidement le terrain conquis. — ( Ordre général n° 477 du 28 janvier 1916. )

2° Le 15 décembre 1916, sous le commandement du lieutenant-colonel de Saint-Maurice, s'est lancé à l'attaque avec un superbe entrain malgré les difficultés du terrain et la violence du bombardement. Après avoir surmonté dès le début les résistances opiniâtres de l'ennemi, a atteint son objectif et s'y est maintenu malgré de violentes contre-attaques. A fait de nombreux prisonniers, capturé 9 canons et un matériel de guerre important. — ( Ordre du 5 janvier 1917. )

3° Sous les ordres du lieutenant-colonel d'Auzac de Lamartinie, a montré une fois de plus, au cours des trois journées des 8, 9 et 10 août 1918, les qualités guerrières qui font de lui une merveilleuse troupe d'attaque, irrésistible et dévouée jusqu'à l'héroïsme. A traversé les lignes ennemies sur une profondeur de 22 kilomètres, enlevant d'assaut des villages, nettoyant des bois, franchissant l'Avre en amont de Guerbigny, sur des passerelles et sous un feu violent. A capturé 23 canons, dont 12 lourds, des mitrailleuses, un matériel considérable, ainsi que plusieurs centaines de prisonniers. — ( Décision du général commandant en chef, du 23 septembre 1918. )

4° Le 15 avril 1917, enlevé et soutenu par l'indomptable énergie de son chef, le lieutenant-colonel de Barbeyrac de Saint-Maurice, a atteint la deuxième position allemande, maintenant étroitement la liaison qu'il était chargé d'assurer avec une division voisine. Bien qu'à bout de forces, a accompli imperturbablement sa mission pendant trois jours et s'est lancé de nouveau à l'attaque, le 19 avril, avec son intrépidité habituelle. — ( Ordre du 25 septembre 1918. )

5° Régiment d'assaut qui a conservé dans cette guerre les rudes et éclatantes traditions de l'arme blanche et de la baïonnette française. Sous le commandement énergique et l'impulsion irrésistible de son chef, le lieutenant-colonel d'Auzac de Lamartinie, a franchi de vive force le canal du Nord, le 28 août 1918. Le 29 août, a emporté, d'assaut, après de rudes combats de rues, une ville importante, dont il conservait la possession malgré une violente contre-attaque brisée à la baïonnette. Malgré les durs sacrifices stoïquement consentis sous une réaction très violente d'artillerie, s'est élancé, le 30 août, à l'attaque frontale d'un piton dominant la ville de 100 mètres, enlevant encore à la baïonnette des prisonniers appartenant à deux bataillons différents et 26 mitrailleuses en action. — ( Décision du général commandant en chef, du 9 octobre 1918. )

6° Rude et glorieux régiment qui s'est couvert de gloire au cours de la campagne et notamment à Verdun. A peine retiré des combats brillants qui lui valaient une citation à l'ordre de l'armée, a été réengagé, le 27 octobre 1918, sous le commandement du lieutenant-colonel d'Auzac de Lamartinie, a montré beaucoup de vaillance et d'endurance dans l'attaque de la position de Le Hérie-la-Viéville. Dans une poursuite acharnée, s'est distingué par son mordant et son âpreté au combat. Bousculant les arrière-gardes ennemies, de jour et de nuit, s'est emparé d'Hirson en empêchant l'ennemi d'achever la destruction des ponts ; a capturé 35 canons dont 10 lourds et un important matériel. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef, du 3 février 1919. )

4e RÉGIMENT DE MARCHE DE TIRAILLEURS
J.O. du 17 janvier 1919 - Page 652

1° Après avoir pris part à toute la campagne du Maroc et assuré héroïquement en 1912 la défense de Fez, a fait preuve constamment depuis le début de la campagne, d'une parfaite discipline et de l'esprit d'offensive le plus énergique. Le 16 juin 1915, sous les ordres du lieutenant-colonel Daugan, a enlevé de la façon la plus brillante et au prix de lourdes pertes, quatre lignes de tranchées ennemies et s'y est maintenu, malgré un feu violent et des contre-attaques répétées. — ( Ordre du 16 septembre 1915. )

2° Le 25 septembre 1915, opérant en deux détachements, s'est rué à l'assaut du bois Sabot, a enlevé la position d'un seul élan, malgré l'explosion de trois fourneaux de mines, sous les pas des assaillants et l'organisation formidable de la position, faisant plus de quatre cents prisonniers dont 11 officiers et prenant de nombreuses mitrailleuses, des minenwerfer et un matériel considérable. — ( Ordre du 30 janvier 1916. )

3° Régiment de tout premier ordre et remarquablement entraîné. A donné, le 20 août 1917, sous les ordres du lieutenant-colonel Aubertin, la preuve de sa haute valeur en enlevant, sur une profondeur de près de trois kilomètres, une série de puissantes organisations ennemies, en conservant l'ordre le plus parfait. Arrivé au terme de ses objectifs, s'est emparé, par une brillante et vigoureuse action, d'une batterie ennemie encore armée, puis, prêtant son concours au régiment voisin, a poussé des reconnaissances jusqu'aux nouvelles lignes ennemies, pénétrant dans un village encore occupé et fouillant les batteries abandonnées par l'ennemi, où il a recueilli du matériel et effectué des destructions. A fait quatre cents prisonniers et capturé six canons, onze mitrailleuses et deux minenwerfer. — ( Ordre du 20 septembre 1917. )

4° Superbe régiment, qui vient, sous le commandement du lieutenant-colonel Aubertin, de faire preuve, une fois de plus, au cours de la dure période, du 28 mai au 17 juin, de son remarquable moral et de son parfait entraînement. Le 12 juin, après les dures fatigues des combats précédents, a reçu, sur un front de près de deux kilomètres, une violente attaque allemande menée par des effectifs quatre fois supérieurs en nombre, appuyée par une intense préparation d'artillerie et précédée de troupes spéciales d'assaut. Par la vaillance de ses unités, la soudaineté et la vigueur de ses contre-attaques, a maintenu intégralement sa position, faisant éprouver à l'ennemi des pertes considérables. — ( Décision du général commandant en chef, du 13 juillet 1918. )

5° Régiment d'élite parfaitement entraîné et d'une cohésion remarquable. Sous les ordres du lieutenant-colonel Aubertin, au cours d'une progression victorieuse marquée par des combats acharnés sur un terrain particulièrement difficile, a su mener à bien la tâche qui lui incombait. Chargé, les 26, 27, 28 et 29 septembre 1918, de la conquête de la partie ouest de la butte du Mesnil, puis du plateau de Gratreuil et des pentes au sud de Marvaux, a progressé sans arrêt, manœuvrant avec autant de science que de vigueur les obstacles qui lui étaient opposés. A atteint tous ses objectifs et capturé au cours de cette avance de 11 kilomètres, 838 prisonniers, dont 21 officiers, 29 canons, 12 minenwerfer et de nombreuses mitrailleuses. — ( Décision du général commandant en chef, du 4 novembre 1918. )

6° Régiment d'élite, au passé glorieux. A, sous le commandement du lieutenant-colonel Aubertin, au cours des opérations du 30 août au 3 septembre 1918, donné à nouveau la mesure de sa ténacité et de son héroïsme. Prenant la suite d'un régiment d'infanterie dont l'attaque avait été enrayée dès le début avec les plus lourdes pertes, il a pu, malgré les nombreuses mitrailleuses ennemies restées intactes et un tir de barrage d'une violence toute particulière, mordre dans les positions ennemies occupées par un adversaire résolu, l'obligeant à la retraite, réalisant par la suite une avance de quatre kilomètres. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées de l'Est, du 25 décembre 1918. )

7e RÉGIMENT DE MARCHE DE TIRAILLEURS
J.O. du 7 janvier 1919 - Page 222

1° Le 9 mai, sous les ordres du lieutenant-colonel Demetz, a enlevé à la baïonnette avec un entrain superbe les positions ennemies, traversant sans s'arrêter quatre lignes successives de tranchées allemandes et gagnant quatre kilomètres de terrain. S'y est énergiquement maintenu pendant deux jours, malgré de très violentes contre-attaques et un bombardement intensif et ininterrompu de front et d'écharpe. — ( Ordre du 16 septembre 1915. )

2° Sous les ordres du lieutenant-colonel Demetz, le 25 septembre 1915, a brillamment enlevé plusieurs lignes de tranchées allemandes s'emparant à la baïonnette de plusieurs batteries, prenant de nombreuses mitrailleuses et faisant un butin considérable. A poursuivi l'ennemi, à travers un terrain particulièrement difficile, avec un remarquable allant, a atteint et même dépassé l'objectif qui lui était assigné. — ( Ordre du 30 janvier 1916. )

3° Magnifique régiment qui vient, sous le commandement du lieutenant-colonel Schultz, de faire preuve, une fois de plus, de toute sa valeur offensive. Après une préparation minutieuse, dans laquelle Français et indigènes ont rivalisé d'ardeur, s'est élancé, le 20 août 1917, à l'assaut d'une position ennemie puissamment fortifiée et où l'existence d'un tunnel exigeait une manœuvre sûre et rapide. S'en est rendu maître, obligeant les défenseurs à se rendre après vingt-quatre heures de lutte, et capturant 1,100 prisonniers, 13 mitrailleuses, 14 minenwerfer et détruisant 4 canons. — ( Ordre du 20 septembre 1917. )

4° Partiellement engagé les 11 et 12 avril 1918, sous les ordres du lieutenant-colonel Schultz et ayant subi des pertes sérieuses et de dures fatigues, s'est néanmoins porté à l'attaque, le 26 avril, avec un allant remarquable, malgré les nombreuses mitrailleuses qui lui étaient opposées. Privé d'une partie de ses cadres, n'en a pas moins poursuivi son avance. Arrêté par ordre dans son mouvement en avant qui allait le placer dans une position critique, s'est organisé sur la position et l'a conservée jusqu'à la relève, malgré toutes les contre-attaques ennemies. — ( Décision du général commandant en chef, du 8 juillet 1918. )

5° Régiment d'attaque de premier ordre qui, pendant les journées du 29 au 31 mai 1918, a soutenu les plus durs combats contre un ennemi nombreux et ardent. Par sa vaillance, son endurance et son esprit de sacrifice, a partout maintenu ses positions, arrêtant net les progrès de l'adversaire et lui infligeant des pertes terribles. Le 18 juillet, sous les ordres du lieutenant-colonel Mensier, vient encore d'affirmer sa valeur offensive en se portant à l'attaque avec un entrain remarquable, enlevant, après une marche d'approche de quelques kilomètres, plusieurs points d'appui fortement organisés, capturant de nombreuses pièces de canon, faisant des centaines de prisonniers ; a atteint, d'un seul élan, l'objectif normal distant de plus de quatre kilomètres de la base de départ. Au cours des journées des 19 et 20 juillet, a accentué cette progression en résistant à plusieurs contre-attaques ennemies et en n'abandonnant, malgré leur violence, aucune parcelle du terrain conquis. — ( Décision du général commandant en chef, du 27 août 1918. )

6° Régiment animé du plus haut esprit offensif. A peine reformé, comprenant un bataillon composé de jeunes indigènes qui n'avaient jamais vu le feu, a, sous les ordres du lieutenant-colonel Mensier, été engagé, du 2 au 16 septembre 1918, dans des conditions exceptionnellement dures. Malgré des tirs d'artillerie particulièrement violents, dans une atmosphère saturée de gaz toxiques, a arraché à l'ennemi des positions formidablement garnies de mitrailleuses auxquelles celui-ci se cramponnait désespérément. Opposé aux régiments allemands les plus réputés, les a bousculés, en leur causant de lourdes pertes et en leur faisant 560 prisonniers dont 3 officiers. A progressé de plus de 7 kilomètres, capturant de nombreuses pièces d'artillerie et un matériel considérable. — ( Décision du général commandant en chef, du 27 octobre 1918. )

6e BATAILLON DE CHASSEURS A PIED
J.O. du 17 janvier 1919 - Page 651

1° A fait preuve d'une vaillance et d'une énergie au-dessus de tout éloge en enlevant une position très solidement organisée dans laquelle l'ennemi se considérait comme inexpugnable, d'après les déclarations même des officiers prisonniers ; lui a fait subir des pertes considérables et, malgré un bombardement des plus violents, n'a cessé de progresser pendant plusieurs journées consécutives pour élargir sa conquête. — ( Ordre général n° 32 du 9 juillet 1915. )

2° Sous les ordres du chef de bataillon Beauser, bataillon d'élite ayant déjà été cité à l'ordre de l'armée. Dans les attaques des 4 et 12 septembre, a progressé dans les lignes allemandes avec une énergie et une audace digne d'admiration, réalisant dans ces deux attaques successives, malgré de très lourdes pertes, un gain de quatre kilomètres, faisant cinq cents prisonniers, prenant cinq canons et neuf mitrailleuses et contribuant, pour une très large part, grâce à l'habileté manœuvrière et à la hardiesse de son chef, le commandant Beauser, à faciliter la marche des troupes placées à sa gauche. — ( Ordre du 21 octobre 1916. )

3° Après avoir, pendant plus d'un mois, préparé son terrain avec persévérance et méthode et fait preuve d'un entrain superbe à l'attaque de la première position ennemie, le 23 octobre 1917, réalisant intégralement le programme fixé sous le commandement successif du commandant Frère, qui, blessé au début de la journée, n'a consenti à se laisser évacuer que le soir, et du capitaine Chalumeau, a capturé deux cents prisonniers dont quatre officiers, quatre lance-mines et neuf mitrailleuses. Le 25 octobre, malgré les pertes et la fatigue, a repris, avec autant de hardiesse que de prudence, le mouvement en avant, occupant l'éperon et le village de Pargny-Filain et capturant deux cents prisonniers, dix lance-mines ou lance-torpilles et quatorze mitrailleuses. A réalisé ainsi successivement sur des fronts de cinq cents et de quatre cents mètres des avances de mille à seize cents mètres, en s'emparant de six lignes de tranchées. — ( Ordre du 24 novembre 1917. )

4° Sous les ordres du commandant Petitpas, s'est lancé à l'attaque avec un entrain superbe, sous un violent feu croisé de mitrailleuses. Grâce à l'héroïsme et à l'esprit d'initiative de ses chasseurs, a poursuivi son attaque et atteint tous ses objectifs en exécutant une manœuvre délicate, réalisant une avance de plus de deux kilomètres, faisant cinquante prisonniers et capturant dix mitrailleuses avec deux canons de tranchée et un important matériel. — ( Décision du général commandant en chef du 14 août 1918. )

5° Sous les ordres du commandant Petitpas, a enlevé de front et pied à pied une position fortement organisée du Mont des Tombes, réalisant dans un terrain difficile et très accidenté une avance de plus de deux kilomètres, capturant cinquante-deux prisonniers dont deux officiers du 3e fusiliers de la garde avec sept mitrailleuses, s'emparant d'un parc de génie avec un important matériel. S'est distingué une fois de plus en enlevant avec vigueur, après onze jours de combats pénibles et ininterrompus, une position fortement organisée et défendue avec acharnement par des troupes d'élite qui avaient ordre de tenir la position à tout prix. A capturé, au cours de l'opération, quatre officiers, douze sous-officiers, cent cinquante soldats, dix mitrailleuses et une batterie de minenwerfer lourds. — ( Décision du général commandant en chef, du 10 octobre 1918. )

6° Bataillon d'élite. Sous les ordres du commandant Petitpas, vient encore de se distinguer à plusieurs reprises, au cours de la période du 6 septembre au 5 novembre 1918, par son ardeur et son mordant. Le 15 septembre, après onze jours de combats pénibles et ininterrompus, a enlevé avec vigueur une position importante et fortement organisée, défendue avec acharnement par des troupes d'élite. Le 20 octobre, lancé à la poursuite de l'ennemi, a réussi brillamment un mouvement débordant au cours d'une audacieuse marche de nuit ; a atteint le canal de la Sambre, après avoir gagné plus de cinq kilomètres de terrain, conquis trois villages, délivrant quelques civils. Le 4 novembre, a franchi de vive force, après une lutte acharnée à la grenade, le canal de la Sambre, âprement défendu par l'ennemi ; a capturé, au cours de cette période, quatre officiers, douze sous-officiers, cent soixante-dix soldats, vingt-six mitrailleuses, une batterie de minenwerfer lourds, quatre minenwerfer de 77, d'énormes approvisionnements d'outils, de munitions et de matériel de chemins de fer, en particulier un parc de pionniers de division d'infanterie. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées de l'Est, du 9 décembre 1918. )

8e BATAILLON DE CHASSEURS A PIED
J.O. du 17 janvier 1919 - Page 651

1° Bataillon d'élite. Entouré et presque encerclé, a montré que ses officiers et ses chasseurs étaient dignes du numéro qu'ils portent et pouvaient être mis en parallèle avec ceux du 8e de Sidi-Brahim. — ( Ordre n° 148 du 12 juillet 1915. )

2° Mentionné dans la citation suivante de la 42e division : division d'élite qui a pris la part la plus glorieuse à toutes les opérations les plus importantes de cette campagne : la Marne, l'Yser, l'Argonne, la Champagne, Verdun. Sous la direction énergique du général Deville, vient de donner ( en septembre 1916 ) de nouvelles preuves de son esprit d'offensive et de ses brillantes qualités manœuvrières sur la Somme en enlevant des positions fortement organisées et âprement défendues. Le 8e bataillon de chasseurs à pied et les ..., se sont ainsi acquis de nouveaux titres de gloire. — ( Ordre n° 436 du 11 janvier 1917. )

3° Le 20 août 1917, sous les ordres du commandant de Grilleau, blessé dans le courant de l'opération, puis du capitaine adjudant-major Galmiche, a enlevé, dans un magnifique élan, tous les objectifs qui lui étaient assignés. Malgré un bombardement violent, des contre-attaques multiples, des difficultés de ravitaillement considérables, s'est installé sur le terrain conquis et, le 26 août, s'est porté de nouveau à l'attaque, sans tenir compte des pertes sérieuses qu'il avait subies. Cloué au sol, à deux reprises différentes, par des mitrailleuses, s'est reformé sous le feu, a manœuvré les obstacles qui gênaient sa progression et, grâce à sa ténacité et à son énergie, est parvenu à atteindre ses objectifs où il s'est immédiatement organisé très solidement. A, pendant cette période, fait environ quatre cents prisonniers, dont dix-sept officiers, et conquis trois mitrailleuses, un canon de tranchée et un important matériel. — ( Ordre du 20 septembre 1917. )

4° Sous la conduite du commandant de Grilleau, a, le 16 avril 1917, enlevé de haute lutte plusieurs lignes de tranchées ennemies, fortement organisées et âprement défendues, fait deux cents prisonniers, pris huit mitrailleuses, plusieurs engins de tranchée et un important matériel, atteignant à l'heure prescrite tous les objectifs qui lui avaient été fixés. Le 18 avril, malgré des pertes sévères, a résisté victorieusement à des contre-attaques ennemies précédées d'un violent bombardement et maintenu intégralement le terrain conquis en infligeant des pertes sérieuses à l'ennemi. — ( Ordre n° 6034 D du 25 novembre 1917. )

5° Bataillon d'élite. Malgré un long séjour en secteur, a conservé, grâce aux efforts persévérants et à l'ascendant moral de son chef le commandant de Grilleau, ses belles qualités manœuvrières et son brillant esprit offensif. A pris part, le 8 août 1918, à une attaque brusquée de la division, a atteint tous ses objectifs, enlevant de haute lutte les solides points d'appui où l'ennemi se cramponnait désespérément, progressant dans les positions ennemies de plus de neuf kilomètres, participant à la prise de deux mille trente-cinq prisonniers dont soixante-cinq officiers, soixante-dix pièces d'artillerie de tous calibres, de plus de deux cents mitrailleuses lourdes et légères et d'un matériel de guerre important. — ( Décision du général commandant en chef, du 30 septembre 1918. )

6° Superbe bataillon, au glorieux passé. Du 12 au 31 mars 1916, sous le commandement du commandant Lemoine, a brisé les assauts furieux de l'ennemi devant l'ouvrage de Thiaumont ; les 9 et 10 avril, au Mort-Homme, sous le commandement du commandant Savornin, tué à la tête d'une contre-attaque, du capitaine de Surian, blessé au cours de l'action, du capitaine Delawarde, tué à la tête d'une contre-attaque, du sous-lieutenant Clavier qui revint seul officier avec quelques rares survivants, a tenu jusqu'au dernier chasseur sur le Mort-Homme, confié à sa garde, brisant par son héroïsme la volonté de vaincre de l'adversaire et lui imposant la sienne, celle de sauver la ville de Verdun, à laquelle ses morts font une garde d'honneur que l'ennemi ne put franchir. — ( Ordre du 12 décembre 1918. )

16e BATAILLON DE CHASSEURS A PIED
J.O. du 1er mars 1919 - Page 2316

1° Par sa fougue et sa bravoure, a su rétablir une situation délicate et prouver que par une contre-attaque bien comprise, poussée à fond jusqu'au corps à corps, le terrain pouvait être déblayé et l'ennemi forcé de fuir. — ( Ordre n° 148 du 12 juillet 1915. )

2° Mentionné dans la citation collective suivante de la 42e division : Division d'élite qui a pris la part la plus glorieuse à toutes les opérations les plus importantes de cette campagne ; la Marne, l'Yser, l'Argonne, la Champagne, Verdun : sous la direction énergique du général Deville, vient de donner ( en septembre 1916 ) de nouvelles preuves de son esprit d'offensive et de ses brillantes qualités manœuvrières sur la Somme en enlevant des positions fortement organisées et âprement défendues. Les ... et le 16e bataillon de chasseurs à pied se sont acquis de nouveaux titres de gloire. — ( Ordre n° 436 du 11 janvier 1917. )

3° Sous les ordres du commandant d'Aquin, a, le 20 août 1917, enlevé d'un seul élan, les objectifs qui lui étaient assignés. Bien qu'ayant éprouvé, au cours de cette attaque, des pertes importantes surtout en cadres, a bravé les bombardements, contenu les contre-attaques et surmonté les difficultés de toutes sortes pour s'installer, et est reparti, le 26 août, à l'attaque avec une nouvelle ardeur. Grâce aux habiles dispositions prises par son chef et aux qualités manœuvrières déployées par tous, a, par une manœuvre hardie, contribué à faire tomber les obstacles qui arrêtaient la progression d'un corps voisin et s'est emparé de tous ses objectifs. Pendant cette période, a fait environ 400 prisonniers, dont 8 officiers, et s'est emparé de 12 mitrailleuses, 2 canons de tranchée et d'un important matériel. A, en outre, détruit une installation d'appareils émetteurs de gaz asphyxiants. — ( Ordre du 20 septembre 1917. )

4° Sous le commandement de son chef, le chef de bataillon d'Aquin, a brillamment concouru, le 16 avril 1917, à l'attaque de positions fortement organisées. A repoussé, le 18 avril, une violente contre-attaque allemande. A déployé pendant vingt jours, dans l'occupation d'un secteur très bombardé, des qualités exceptionnelles d'énergie et d'endurance. — ( Ordre n° 6034 D du 25 juillet 1917. )

5° Bataillon d'élite, malgré un long séjour en secteur, a conservé, grâce aux efforts persévérants et à l'ascendant moral de son chef, le commandant d'Aquin, ses belles qualités manœuvrières et son brillant esprit offensif. A pris part, le 8 août 1918, à une attaque brusquée de la division, a atteint tous ses objectifs, enlevant de haute lutte les solides points d'appui où l'ennemi se cramponnait désespérément, progressant dans les positions ennemies de plus de 9 kilomètres, participant à la prise de 2,035 prisonniers, dont 65 officiers, 70 pièces d'artillerie de tous calibres, de 200 mitrailleuses lourdes et légères et d'un matériel de guerre important. — ( Décision du général commandant en chef, du 30 septembre 1918. )

6° Bataillon d'élite qui vient de faire preuve une nouvelle fois des plus belles qualités militaires. Le 1er novembre 1918, sous les ordres du commandant d'Aquin, a attaqué avec une inlassable ténacité une position fortement organisée, sur un terrain balayé par des mitrailleuses. Malgré de lourdes pertes, a maintenu son adversaire sous une perpétuelle menace, progressant pas à pas et brisant toutes les contre-attaques. Après avoir enfoncé l'obstacle qui arrêtait sa marche, s'est élancé à la poursuite, nettoyant sur une profondeur de plus de huit kilomètres la forêt d'Argonne âprement défendue. A capturé près de 200 prisonniers, un grand nombre de mitrailleuses, trois pièces d'artillerie lourde et un important matériel de guerre. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef, du 9 janvier 1919. )

27e BATAILLON DE CHASSEURS A PIED
J.O. du 19 décembre 1918 - Page 10877

1° Le 152e régiment d'infanterie, commandé par le lieutenant-colonel Jacquemot, et les 7e, 13e, 27e et 53e bataillons de chasseurs ont rivalisé d'énergie et de courage sous la direction du lieutenant-colonel Tabouis, commandant la 1re brigade de chasseurs, pour se rendre maîtres, après plusieurs semaines de lutte pied à pied et une série d'assauts à la baïonnette, de tous les retranchements accumulés par l'ennemi sur la position de l'Hartmannswillerkopf. — ( Ordre n° 26 du 3 avril 1915 et rectificatif du 26 mai 1915. )

2° Sous les ordres du commandant Stirn, s'est emparé après deux jours et une nuit de combat, d'une position très fortement défendue et s'y est maintenu malgré les bombardements intenses et de très violentes attaques. — ( Ordre n° 3 du 5 mars 1916. )

3° Sous les ordres du commandant de Galbert, officier d'une rare valeur, tombé glorieusement au cours de la lutte, a progressé dans les lignes allemandes, du 4 au 12 septembre, avec une énergie et une audace admirables ; réalisant dans deux attaques successives, malgré de lourdes pertes, un gain de quatre kilomètres, faisant quatre cents Allemands prisonniers, enlevant cinq canons et huit mitrailleuses et participant, en fin de combat, à l'enlèvement, à la baïonnette, d'un village fortement organisé. — ( Ordre n° 403 du 21 octobre 1916. )

4° Le 23 octobre 1917, a su, malgré le bombardement violent et le tir rasant des mitrailleuses, opérer dans un ordre parfait le débouché de la creute qui lui servait de place d'armes. S'est porté, sous les ordres de son chef, le commandant Pigeaud, à ses emplacements de départ et s'y est rassemblé comme au terrain d'exercices. A attaqué ensuite, avec son entrain habituel, malgré un tir flanquant de mitrailleuses. Le 25 octobre, a occupé les creutes de l'éperon de Pargny-Filain et réalisé, sur un front moyen de 400 mètres, une avance de 1,300 mètres, en s'emparant de trois lignes de tranchées. A capturé au cours de l'action 107 prisonniers dont 1 officier, 10 lance-mines, 3 canons de tranchée et 30 mitrailleuses. — ( Ordre du 24 novembre 1917. )

5° Sous les ordres du commandant Richier, a réussi, grâce à ses qualités manœuvrières et au moral élevé de ses chasseurs, à s'emparer malgré les tirs rasants des mitrailleuses, des deux objectifs successifs qu'il était chargé d'enlever ; a réalisé une avance de près de deux kilomètres, faisant quatre-vingts prisonniers, dont deux officiers, capturant douze mitrailleuses et un important matériel. — ( Décision du général commandant en chef, du 14 août 1918. )

6° Bataillon d'élite, qui, sous les ordres du commandant Richier, puis du capitaine Charpentier, a justifié une fois de plus sa vieille réputation de troupe de choc incomparable. Engagée le 31 août 1918, sur une partie du front particulièrement résistante, a entamé les lignes ennemies dès le premier jour, puis comme bataillon d'avant-garde, a mené la poursuite avec une ténacité et une souplesse manœuvrière des plus remarquables ; réalisant en deux bonds une avance de plus de quatre kilomètres ; a fait au cours de ces journées de combat, quatre-vingt-cinq prisonniers, dont un officier, capturant vingt-cinq mitrailleuses avec un important matériel. — ( Décision du général commandant en chef, du 12 octobre 1918. )

30e BATAILLON DE CHASSEURS A PIED
J.O. du 12 janvier 1919 - Page 419

1° Sous le commandement du chef de bataillon Bouquet : s'est affirmé une fois de plus comme une troupe d'élite, dans une région montagneuse très difficile. A enlevé, sous le feu de l'infanterie et de l'artillerie ennemies d'une violence extrême et après plusieurs vigoureux assauts sous bois, une position organisée de longue date par l'ennemi. S'y est maintenu malgré les attaques réitérées de troupes fraîches précédées par des bombardements d'artillerie lourde d'une intensité peu commune. A infligé de lourdes pertes à l'ennemi. — ( Ordre général n° 56 du 4 septembre 1915. )

2° Bataillon d'élite, déjà cité à l'ordre de l'armée, sous les ordres du commandant Latrabe, a fait preuve, au cours des opérations de juillet, août, septembre et octobre 1916, sur la Somme, d'un esprit offensif qui ne s'est jamais démenti, marquant par une avance chacun de ses combats et capturant près de six cents prisonniers, dix-huit mitrailleuses et un important matériel. — ( Ordre du 7 septembre 1917. )

3° Comprise dans la citation collective ci-après : 6e Groupe de chasseurs comprenant le 30e bataillon de chasseurs à pied et les ... : Sous l'impulsion énergique du lieutenant-colonel Zerbini et le commandement des chefs de bataillon Touchon, Latrabe, Masson, après avoir, les 8, 29 et 30 juin 1918, refoulé les lignes ennemies à plus d'un kilomètre, a pris part à la bataille dernière d'une façon particulièrement brillante ; a lutté d'abord sans arrêt, les 18, 19 et 20 juillet, pour s'emparer de quatre bois et d'un village, a forcé l'adversaire à abandonner sur place de nombreuses mitrailleuses ainsi que d'importants dépôts de munitions ; a repris le combat trois jours après et s'est emparé d'une grosse localité et de ses abords, défendus par des mitrailleuses et des canons qui sont restés entre ses mains. — ( Décision du général commandant en chef, du 27 août 1918. )

4° Sous les ordres du commandant Latrabe, chef superbe de froide bravoure et de sage énergie, aimé et suivi de sa troupe qu'il a faite à son image, a, pendant cinq jours des combats les plus rudes, conquis deux lignes de tranchées fortement occupées, progressant sur une profondeur de cinq kilomètres, faisant subir à l'ennemi, des pertes importantes, lui capturant de haute lutte cent quarante-cinq prisonniers, deux canons, vingt-huit mitrailleuses et un matériel de toute nature dont cinq caissons et deux dépôts de munitions d'infanterie et d'artillerie. — ( Décision du général commandant en chef, du 23 septembre 1918. )

5° Comprise dans la citation collective ci-après : Le 6e groupe de bataillons de chasseurs à pied, sous les ordres du lieutenant-colonel Zerbini, comprenant : le 30e bataillon de chasseurs à pied ( commandant Latrabe ) et les .... Engagé, du 30 septembre au 8 octobre 1918, dans un combat de rupture contre les positions puissamment organisées de la ligne Hindenburg, a mené sans arrêt ses attaques en progressant d'une façon continue, sans laisser un moment de répit à l'adversaire, malgré sa résistance acharnée. Grâce à la souplesse de ses manœuvres, à la bravoure de ses troupes et à leur esprit de sacrifice, est venu à bout des résistances les plus opiniâtres et a pu enlever de haute lutte, le 8 octobre, une ferme solidement organisée, rompant enfin la ligne ennemie. A fait, au cours de ces attaques, huit cent trente-trois prisonniers valides, dont trente officiers, a pris cinq canons, quatorze minenwerfer, cent quatre-vingts mitrailleuses et une grande quantité de matériel. — ( Décision du général commandant en chef, du 8 novembre 1918. )

6° Sous les ordres du commandant Latrabe : troupe remarquablement entraînée, connue par son audace et son endurance. Avec l'aide de chars d'assaut, a enlevé, le 26 octobre 1918, la partie Sud du village de Pleine-Selve, solidement défendu, y a fait des prisonniers et pris des mitrailleuses, continuant son action ; le 27, a poursuivi l'ennemi pendant neuf kilomètres. Le soir, quand la division se trouvait arrêtée sur une nouvelle ligne, a profité de la chute du jour pour tenter, avec l'aide de deux sections de chars d'assaut, de prendre pied dans un point d'appui ennemi, a réussi cette opération faisant quarante prisonniers qui ont permis d'identifier une nouvelle division. Le 4 novembre, a pris part, en tête, à la poursuite pendant vingt et un kilomètres, précédant toujours de plusieurs heures les éléments de la division voisine. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées de l'Est, du 27 novembre 1918. )

INFANTERIE LÉGÈRE D'AFRIQUE – 3e BATAILLON DE MARCHE
J.O. du 17 janvier 1919 - Page 652

1° A fait preuve, au cours de l'attaque du 9 novembre 1914, de la plus grande vigueur et d'un allant remarquable. — ( Ordre n° 16 du 10 novembre 1914. )

2° Dans le coup de main tenté le 18 février 1915 contre les lignes allemandes, le 3e bataillon de marche d'infanterie légère d'Afrique a fait preuve, sous la conduite de son chef, le commandant Fouchard, de la plus grande bravoure, subissant sans qu'un mouvement de faiblesse se produise, les contre-attaques réitérées et un feu particulièrement meurtrier. — ( Ordre n° 53 du 4 mars 1915. )

3° Les 1er et 3e bataillons de marche d'infanterie légère d'Afrique, sous les ordres du chef de bataillon du Guiny ( Henri-Louis ), chef d'une bravoure au-dessus de tout éloge. Entrant dans un secteur en plein combat, sur un terrain inconnu et bouleversé par un bombardement presque continu des plus violents, et grâce à l'ardent courage de tous, au sang-froid et à l'habileté personnelle d'un chef inspirant la plus entière confiance, ont repris à l'ennemi le terrain dont il s'était emparé et l'ont rejeté du plateau sur lequel il avait pris pied. Pendant cinq jours, ont maintenu leur position et l'ont organisée malgré les plus pressants efforts d'un adversaire acharné. — ( Ordre n° 216 du 9 juin 1916. )

4° Tenant les premières lignes d'un secteur puissamment attaqué lors d'une récente offensive allemande, avant d'avoir été recomplété après de rudes combats en avril dans la Somme, a tenu, sous le commandement du chef de bataillon Audibert, pendant trente-six heures, son front, en maintenant l'intégrité de sa ligne de résistance. Par d'incessantes contre-attaques spontanées de chacun de ses groupes de combat, a pendant ces trente-six heures d'une lutte acharnée, refoulé toutes les tentatives d'un ennemi dont l'audace était accrue par des succès sur sa droite, faisant preuve, comme toujours, de la plus grande valeur combative et d'un esprit de sacrifice absolu. Replié par ordre et ayant reconstitué ses débris en dix-huit heures, a trouvé encore l'énergie morale de participer aux contre-attaques qui ont enrayé net la tentative d'encerclement d'une place importante par une division allemande. — ( Décision du général commandant en chef, du 6 juillet 1918. )

5° Comprise dans la citation suivante : Pendant les journées des 30 septembre, 1er et 2 octobre 1918, sous l'impulsion énergique et éclairée du chef de bataillon André, commandant provisoirement le groupe des bataillons d'Afrique, le 3e bataillon d'Afrique et les ... commandés par leurs chefs respectifs, le chef de bataillon Audibert et les ..., ont bousculé l'ennemi malgré sa résistance, enlevé de haute lutte le village du Grand-Hameau, le bois de Rouvroy, fortement organisés et ont poursuivi leur progression sur une profondeur de neuf kilomètres, faisant quatre cents prisonniers et s'emparant de quarante mitrailleuses. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l'Est, du 11 décembre 1918. )

6° Comprise dans la citation suivante : Pendant la période du 11 au 31 octobre 1918, le groupe des bataillons de marche d'infanterie d'Afrique, comprenant le 3e bataillon d'Afrique et les ... sous le commandement du lieutenant-colonel du Guiny et sous l'impulsion du chef de bataillon Audibert et des ... a, par une vigoureuse offensive, contraint l'ennemi à une retraite précipitée, l'a obligé par un effort opiniâtre qui a vaincu tous les obstacles à franchir quatre rivières et, dans un dernier élan, a emporté de haute lutte une ligne de positions puissamment organisées, capturant plus de trois cents prisonniers dont quatre officiers, 7 pièces d'artillerie, trois minenwerfer et un grand nombre de mitrailleuses. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l'Est, du 11 décembre 1918. )

 

 


 

 

INFANTERIE COLONIALE

 

 

43e RÉGIMENT D'INFANTERIE COLONIALE
J.O. du 20 avril 1919 - Page 4157

1° Chargé, sous le commandement du lieutenant-colonel Porte, d'attaquer une position ennemie fortement organisée, n'a pas cessé pendant six jours, de progresser, malgré un bombardement intense et, grâce à l'habileté et à l'énergie de ses chefs, a réussi à s'en emparer, en s'élançant à l'assaut avec un entrain et une bravoure remarquable. — ( Ordre n° 114 du 11 octobre 1915. )

2° Vaillant régiment, d'un beau passé, qui vient une fois de plus d'affirmer sa valeur. Avec l'appui du 64e bataillon de tirailleurs sénégalais, qui lui était amalgamé, a occupé pendant un mois les hauteurs d'un plateau que l'ennemi s'acharne depuis quatre mois, à reprendre. Est parvenu, au prix d'efforts incessants, à organiser le terrain perpétuellement bombardé et entièrement bouleversé ; sans perdre un pouce de terrain, a résisté à cinq tentatives d'attaques ennemies dont l'intensité et la fréquence ont montré l'importance que les Allemands attachaient à la reprise de ces hauteurs. — ( Ordre du 4 octobre 1917. )

3° Régiment d'élite, au moral élevé. Sous les ordres de son chef, le lieutenant-colonel Calisti, chargé, après plusieurs journées de durs combats, d'organiser et de défendre une position extrêmement importante, vient de donner une nouvelle preuve de sa vaillance en résistant victorieusement à une puissante attaque ennemie, la disloquant par ses contre-attaques acharnées et conservant tout le terrain dont il avait la garde. A infligé à l'ennemi des pertes sévères, a fait de nombreux prisonniers dont des officiers et pris vingt-six mitrailleuses. — ( Ordre du 10 juillet 1918. )

4° Sous les ordres son chef le lieutenant-colonel Calisti, vient, en juillet 1918, de soutenir brillamment sa réputation de régiment d'élite. Après avoir repoussé trois puissantes attaques allemandes sur la position extrêmement importante qu'il était chargé de défendre, a attaqué le 23 juillet 1918 avec une fougue et un allant magnifiques. Le 25 juillet, a fourni un effort héroïque en repoussant avec un plein succès les assauts furieux de toute une division allemande. A fait preuve en ces dures journées de qualités sublimes qui ont fait l'admiration de tous. — ( Décision du général commandant en chef, du 19 août 1918. )

5° Magnifique régiment qui vient une fois encore d'affirmer son ardeur au combat et ses brillantes qualités manœuvrières. Sous le commandement du colonel Calisti, a fourni, du 5 au 31 octobre 1918, un effort digne des plus grands éloges en poursuivant inlassablement l'ennemi en retraite. Chargé d'attaquer des positions préparées d'avance et formidablement défendues par une puissante artillerie et une énorme quantité de mitrailleuses, les a enlevées dans un superbe élan et les a conservées malgré de violentes contre-attaques. A fait au cours de ces opérations 130 prisonniers dont 7 officiers et a pris 17 mitrailleuses et 2 canons de 77. — ( Ordre du 2 février 1919. )

6° Comprise dans la citation collective ci-après : le 20e corps d'armée, comprenant le 43e régiment d'infanterie coloniale et les .... Pendant les journées des 26 et 27 septembre 1914, sur toutes les parties du front où il a été employé, le 20e corps a toujours su progresser et entraîner la progression de ses voisins. Le 28, il a résisté aux attaques les plus furieuses et il a trouvé dans son ardeur assez de ressources pour passer à son tour à l'offensive, le 29 au matin. Le général commandant l'armée est heureux, de féliciter le 20e corps. Dans l'Ouest, comme précédemment dans l'Est, ce corps ne cesse de montrer les plus hautes qualités manœuvrières, une endurance qui ne se dément pas, une vigueur et un entrain que rien ne saurait abattre. — ( Ordre du 29 septembre 1914. )

 

 

 

 

 

 

 

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